Les cigognes sont des oiseaux majestueux ayant inspiré de nombreuses légendes à travers plusieurs pays. Grande migratrice, la cigogne parcourt chaque année près de 7 000 km de l’Europe vers l’Afrique subsaharienne, à la recherche d’un climat plus clément pour l’hiver. Bien que cet oiseau d’une espérance de vie de plus de 20 ans ne soit pas en voie de disparition, son sort reste préoccupant. Les participants à la décroissance de la cigogne présentent différents liens, créant la recette de son déclin.
Prédateurs naturels, aménagement du territoire par l’homme ou braconnage pour la manger, voici les diverses origines d’un mangeur de cigogne.
Mangeurs de cigogne : les prédateurs naturels des cigognes
La cigogne est en bonne position dans le classement de la chaîne alimentaire. Rare est l’animal se risquant à être mangeur de cigogne. Le premier facteur est certainement la taille de cet oiseau. Une fois adulte la cigogne mesure entre 1 mètre et 1,15 mètre, véhiculant un message dissuasif.
Il existe toutefois de nombreux prédateurs à la recherche de nids pour en consommer les œufs. De plus, les bébés cigogne peuvent être la proie d’autres oiseaux comme les rapaces. Les mangeurs de cigogne prennent donc diverses formes.
La première cause du déclin des cigognes : l’homme
Malheureusement, l’homme occupe la première place du classement des mangeurs de cigogne. Ce positionnement est dû à des actions à la fois volontaires et involontaires. Quoi qu’il en soit, l’homme tient une place importante dans la mise en danger de la cigogne.
L’homme est un mangeur de cigognes : la place de la chasse
Dans certaines régions d’Afrique, manger des cigognes fait partie de la vie courante. Lorsque les cigognes migrent vers l’Afrique subsaharienne, certains hommes les chassent comme nourriture. C’est près de 3 000 cigognes qui meurent chaque année au Soudan. En plus d’être un mangeur de cigogne en Afrique, l’homme pratique également le braconnage en Europe. En 1980, deux braconniers italiens ayant abattu une cigogne ont écopé d’une peine de prison en lien avec leur acte. En 2019, deux cigognes furent victimes de faits similaires avec un suspect non identifié.
Les résultats néfastes de l’aménagement urbain sur la vie des cigognes
Il existe aujourd’hui une mise en relation directe entre l’activité humaine et le déclin de la cigogne. Le lien est indéniable : les sites d’expansion urbaine et agricole représentent une réelle menace pour la cigogne. Cet oiseau connaît la destruction la plus massive de son habitat de toute son histoire. L’inscription des biocides dans l’agriculture courante et l’intensification des sites cultivés représentent un concours de circonstances qui met la cigogne dans une position précaire. Mangeur de petits animaux et insectes, cet oiseau est vulnérable à leur raréfaction.
Les aménagements à but énergétique sont aussi néfastes pour les cigognes. Une ligne électrique aérienne est un danger majeur pour une cigogne. Grâce à la recherche de l’ONG Birdlfe, le lien a été établi entre les lignes à haute tension et la première cause de mortalité chez la cigogne. Des faits de cette nature ont notamment eu lieu en 2018 en région Occitanie. Plusieurs cigognes ont été retrouvées mortes, électrocutées par une ligne électrique sous tension. Une photo des malheureuses cigognes avait alors circulé sur les pages du web.
Le concours de la nature dans la position précaire de la cigogne
La nature est un prédateur pour la cigogne. Les conditions météorologiques représentent un danger de premier plan.
Les résultats de températures extrêmes sur les cigognes
Fragiles et vulnérables, les petites cigognes sont particulièrement exposées. Des températures basses menacent les cigogneaux, leur régulation de température corporelle n’étant pas optimale. De fortes chaleurs sont également en lien direct avec la mort des bébés cigogne. Les lombrics, leur premier apport nutritionnel, s’enfoncent profondément dans la terre. Ils deviennent alors plus difficiles à chasser pour les parents. En France comme dans d’autres pays, le temps peut devenir un réel mangeur de cigogne.
Brouillard et vent : un positionnement difficile pour la cigogne
Comme participants aux difficultés de la cigogne s’ajoutent les rafales de vent et le brouillard. Ils constituent des dangers similaires en termes de gravité. Le concours du vent peut entraîner une jeune cigogne peu expérimentée vers des obstacles. Des liens sont établis entre les vents violents et la déroute d’individus en pleine migration. Le brouillard tient une place majeure dans la collision de la cigogne avec une ligne électrique. Le dérèglement climatique et ses extrêmes créent une recette catastrophique pour la cigogne.
En 1974, la cigogne était en bonne position dans le classement des oiseaux menacés. En France et dans d’autres pays d’Europe, moins de 20 cigognes étaient en vie. Grâce au plan de réintroduction dont l’histoire remonte aux années 1990, la cigogne blanche est aujourd’hui préservée. Néanmoins, des espèces similaires, telle que la cigogne noire sont en première place sur la liste des oiseaux menacés. L’homme doit être vigilant au risque de ne plus pouvoir admirer la cigogne qu’en photo.